dimanche 4 mai 2008

Général Lebrun, s’il fallait faire un choix parmi la quantité de témoignages, émanant, tant de la hiérarchie militaire que de simples hommes du rang (rare ceux qui savaient lire et écrire), venant confirmer les grandes qualités du Général, je choisirais de communiquer aux lecteurs celui du Général du Barail ; ces quelques lignes résument à elles seules tout ce que pourrait apporter une multitude d’avis ; mais lisons plutôt le Général du Barail, ministre de la Guerre du gouvernement Mac Mahon :
« Général Lebrun, sorti premier de l’école d’Etat Major, Siège de Rome, Afrique, Crimée, Italie, aide de camp de l’Empereur, fidèle achate du Maréchal de Mac Mahon. Armée de Sedan, livra le combat de Bazeilles, qu’il a raconté. Très vif, très actif, presque agité, écrivain et artiste jusqu’au bout des ongles, un rare esprit de camaraderie ». Et plus loin : « Artiste de talent, écrivain, militaire de valeur, le Général Lebrun, dont le mérite était encore rehaussé par une affabilité et une bienveillance extrêmes, a servi longtemps sous les ordres du Maréchal de Mac Mahon dont il était presque le contemporain et dont il resta toujours le fidèle ami. Le fameux tableau de l’assaut de Malakoff, le représentant debout, l’œil fixé sur sa montre, guettant la minute où le Général Mac Mahon devra donner le signal de l’attaque en s’élançant le premier hors des tranchées où sont massées les troupes. En Italie, nous le retrouvons auprès du Maréchal de Mac Mahon, comme chef d’Etat Major Général de son corps d’armée. Quelques mois avant la guerre, il fut chargé d’une mission en Autriche Hongrie, mission dont il nous a révélé toute l’importance et tout l’intérêt dans un livre qui éclaire lumineusement ce coin de notre histoire contemporaine. Au début de la guerre, Aide de Camp de l’Empereur, Aide Major Général de l’armée, il fut appelé lors de la réorganisation de nos troupes au camp de Chalons, au commandement du 12ème corps et l’on sait le rôle important qu’il joua à Sedan en repoussant victorieusement au commencement de la bataille les attaques furieuses des bavarois contre Bazeilles. Il a terminé sa belle carrière comme Commandant du 3ème corps à Rouen, laissant dans l’armée la réputation d’un chef excellent qui cachait l’âme d’un grand soldat, sous les dehors tranquilles d’un philosophe ».

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